La dysménorrhée, c’est le nom scientifique des douleurs provoquées par les règles. Ces douleurs se manifestent généralement par des crampes dans le bas du ventre ou du dos, dans la poitrine voire au niveau des jambes pour certaines. D’autres encore ont des migraines et ce parfois même avant l’arrivée des règles. C’est ce qu’on appelle le syndrome prémenstruel. Bref, il y a un tas de douleurs diverses et variées qui vont avec nos chères règles et elles sont plus ou moins intenses selon les personnes.

John Guillebaud, professeur de médecine reproductive à Londres déplore le fait que certains professionnels, hommes comme femmes, minimisent les douleurs ressenties par les patientes. A titre d’exemple, il explique que les douleurs peuvent égaler le ressenti d’une crise cardiaque ! Rassurez-vous, il existe aujourd’hui de multiples options pour atténuer et même éradiquer la douleur provoquée par les règles. Alors, en attendant d’avoir droit à un congé menstruel comme en Asie, on vous partage les méthodes qui ont fait leur preuves.

Les anti-inflammatoires

La prise d’un médicament peut être une solution pour lutter contre les dysménorrhées. Si le paracétamol n’est pas toujours efficace, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont quant à eux démontré leur utilité. Ils sont généralement composés d’ibuprofène et disponible sans ordonnance en pharmacie. L’un des avantages des AINS, c’est qu’ils luttent également contre les migraines susceptibles d’être également de la partie pendant les règles. Il est conseillé de prendre les AINS avant le pic de douleur pour agir en amont. Quoi qu’il en soit respectez bien la posologie et consultez la notice ! A contrario, l’aspirine est déconseillée lors des menstrues. Peu efficace, elle a aussi pour effet de fluidifier le sang. Conséquence ? Les règles sont plus abondantes et peuvent durer plus longtemps… On zappe donc !

Les huiles essentielles 

Pour une solution plus naturelle, on peut toujours compter sur nos fameuses huiles essentielles. Quelques-unes d’entre elles tirent leur épingle du jeu pour nous accompagner lors des règles douloureuses :

Les huiles essentielles de basilic exotique et d’estragon sont antispasmodiques. Elles agissent sur les contractions ressenties au niveau du bassin notamment. Le petit plus de l’huile essentielle de basilic exotique est qu’elle agit aussi contre la nausée et a des propriétés antalgiques.

L’huile essentielle de Lavande fine. Apaisante mais aussi anti-inflammatoire, elle permet de détendre les muscles et notamment l’utérus qui se contracte et se dilate pendant les règles.

Les huiles essentielles d’Ylang-ylang et de camomille noble. Elles sont toutes deux antispasmodiques ( et anti-inflammatoire pour la camomille noble) mais leur avantage est qu’elles sont aussi apaisante et calmante pour l’esprit. Atout non négligeable quand on sait que le stress et l’anxiété décuplent la douleur.

Quelle que soit l’huile essentielle que vous utiliserez, il faut la choisir 100% pure et de préférence bio. Veillez aussi à vérifier que vous ne présentez aucune contre-indication. Vous pouvez les utiliser en massage : Pour cela mélangez quelques gouttes d’huiles essentielles à une huile neutre ( amande douce, coco…) et appliquez sur le bas ventre en massant. Vous pouvez répéter l’opération 3 à 4 fois par jour si nécessaire. Vous pouvez aussi opter pour la voie orale, en mettant quelques gouttes ( voir posologie ) sur un morceau de sucre ou un comprimé neutre.

La chaleur 

Les bonnes vieilles méthodes de grands-mères ne sont pas à négliger. Et pour les règles on à toutes essayé la fameuse bouillote qui fait du bien. La chaleur détend les muscles et permet ainsi d’atténuer les spasmes. Elle va également activer la circulation sanguine en dilatant les vaisseaux. L’avantage de la bouillotte est que c’est une solution économique et écologique qui agit directement au niveau de la douleur.

Il existe également des patchs chauffant à fixer sur le ventre ou le bas du dos. Ils sont disponibles en pharmacie et sont discrets et pratiques lorsqu’on est en extérieur par exemple.

L’alimentation

Une alimentation adaptée avant et pendant l’apparition des règles peut prévenir des douleurs trop intenses. Il est par exemple conseillé de consommer des aliments riches en oméga 3 qu’on retrouve dans les poissons gras mais aussi dans l’huile de colza, les graines de lin ou les fruits à coques ( noix, amandes, pistaches…). Un étude Danoise sur 78 femmes a permis d’observer une réduction des dysménorrhées en lien avec la consommation d’Oméga 3. Même constat pour les aliments chargés en magnésium ! On mise donc sur les céréales complètes (avoine, seigle…) mais aussi sur le fruits secs ( bananes, figues) et les légumes verts.

A l’inverse, la consommation de sucre est à limiter. En effet le sucre engendre par ricochet la libération d’un type d’hormone spécifique : les prostaglandines. Il existe plusieurs types de prostaglandines, et l’une d’entre elle est non seulement pro-inflammatoire mais stimule aussi les contractions utérines… Ouch !

Une douleur trop intense ?

Attention, une douleur trop intense et invalidante peut être le symptôme d’une endométriose. Cette maladie chronique touche 10 % des femmes et est souvent diagnostiquée tardivement. Elle est provoquée par la migration de tissus utérin vers les ovaires, le tube digestif ou la vessie par exemple. Il ne faut donc pas hésiter à alerter son médecin en cas de dysménorrhée disproportionnées.